Spectacles

On a découvert Michel Arbatz dans les années 90 avec son disque consacré à Robert Desnos,  (ffff Télérama). Depuis, il a multiplié les expériences de théâtre musical et produit de nombreux spectacles et albums de chanson.
Jongleur de mots, funambule du sens, Raymond Devos de la chanson, selon certains, dans ses propres créations, sa production scénique est essentiellement tournée vers des spectacles originaux autour des poètes. Son partenaire musical privilégié est le guitariste Olivier-Roman Garcia, ce qui n’exclut pas des collaborations diverses et de larges invitations dans ses albums (Andy Arleo, Claude Barthélémy, Sophie Grattard, Roch Havet, Steve Shehan, David Venitucci, et bien d’autres).
Cinq spectacles sont disponibles actuellement :


Mes 68

Avec une vingtaine de chansons de sa plume, Michel Arbatz livre un demi-siècle de tranches de vie réelles ou imaginaires, les souvenirs d’enfance et de jeunesse du fils d’immigrés, comme les grands avatars qui ont accompagné sa génération : un Karl Marx hirsute et déprimé débarquant nuitamment dans sa cuisine, une Julie Laroussse aux jolis roberts, un saint ours nommé Brassens, une Barbara croisée dans les fumées lacrymogènes, l’engagement dans la vie ouvrière, le retour rêvé de Gauguin dans la nature. A l’autre bout du chemin, l’air d’aujourd’hui, le règne du marché, Lampedusa, mais aussi la lumière vive de la Méditerranée. Avec le fidèle Olivier-Roman Garcia aux guitares.
Ce spectacle de poche peut aussi bien se donner en appartement, devant un minimum d’une trentaine de personnes.

La déglingue
Koké-Gauguin

Au cœur du monde (Cendrars)

Blaise Cendrars est né en Suisse en 1887. Adolescent rebelle et « incasable », il part en 1904, à dix huit ans, en Russie comme assistant d’un courtier en bijouterie. Il écrit déjà, y côtoie la jeunesse révolutionnaire sous le régime tsariste (son amoureuse Léna est pendue par l’Okhrana), et dévore les livres. Dès sa jeunesse, il est marqué par une soif dévorante de voyages.

Après des années de misère errante (Paris, la Belgique, Londres où il partage quelques mois sa chambre avec Charlie Chaplin, New York, encore Paris) il se fait connaître des milieux artistes parisiens et devient l’ami, entre autres, d’Apollinaire, et des peintres (Chagall, Delaunay, Fernand Léger). Il s’engage dans l’armée française pendant la Grande Guerre et y perd le bras droit, arraché par un obus. Il écrit avec une vigueur inédite, et marque le renouveau poétique du XXe siècle.

Bourlingueur invétéré, il passe sa vie en voyages, et cette vie est la matière de ses romans et poèmes. Pour Cendrars, il n’y a pas de limite entre vie et poésie.

Leur passion commune pour la musique, la littérature, le tango et le bandonéon ont réuni Sophie Grattard, pianiste et Michel Arbatz. Cette passion a trouvé un terrain privilégié d’expression dans cette lecture en musique des poèmes de voyage de Blaise Cendrars. Leur choix provient essentiellement de la Prose du Transsibérien, du Panama et l’histoire de mes sept oncles et des Feuilles de route. Poèmes et musique suivent un cheminement parallèle.Les pièces musicales proviennent des contemporains et parfois amis de Cendrars : Erik Satie, Darius Milhaud, Gershwin, novateurs du XX° siècle, mais aussi du répertoire latino-américain – Ginastera, Villa Lobos, Egberto Gismonti, Astor Piazzolla, parfois en duo avec le bandonéon pour signer l’amour du poète bourlingueur à ce continent.
Durée du spectacle : environ 1h. Cette formule légère peut se donner en appartement doté d’un bon piano.


L’écailler de la poésie (ostréilogies)

L’huître est un animal mystérieux. Elle a inspiré plus de poètes qu’on ne croit, de La Fontaine à Roland Dubillard, de Francis Ponge à Tim Burton, mais également des passionnés des bivalves, scientifiques et autres chansonniers, paroliers ou musiciens.
Michel Arbatz en fait l’éloge à haute voix : on saura tout de l’huître, de sa vie sentimentale dangereuse et de sa sexualité, de ses vertus aphrodisiaques aussi. On connaîtra ses pires ennemis, sa culture du secret, sa lente méditation des perles. On rit, certes, tout en en apprenant de belles !
Mais on en dégustera aussi, sur place, avec un verre de vin blanc pour allier dans le même temps les plaisirs de la bouche à ceux de l’oreille.

Cette lecture en musique (chansons de Michel Arbatz, Fats Waller, musiques naviguant entre standards de jazz et Frédéric Chopin), en compagnie du multi-instrumentiste et compositeur Andy Arleo —chant, mandoline, guitare, harmonica —vous sera bénéfique de préférence les mois en « r », et pas seulement dans la période d’holocauste ostréicide des fêtes de fin d’années.
Les textes sont de Thierry Guidet, Francis Ponge, Roland Dubillard (Diablogues), Jean-Luc Hennig (Bestiaire érotique), Charles Daney (Huîtres, moules et autres bivalves), MFK Fischer (Biographie sentimentale de l’huître), Tim Burton (La triste fin de l’enfant huître) et… Michel Arbatz.


Desnos & merveilles

Ce que tout un chacun connaît du poète Robert Desnos (1900-1945), c’est peut-être La fourmi (de 18 mètres), pour l’avoir apprise à l’école, et le fait qu’il soit mort en déportation. Sa vie comme sa poésie naviguent entre violence et fantaisie.
Desnos & merveilles évoque à travers chansons, poèmes et anecdotes le jeune voyant surréaliste, l’écrivain voyageur à Cuba, la rencontre avec Garcia Lorca, l’amoureux fou de Youki, l’homme de radio, le Résistant. De brèves vidéos réveillent des archives inédites, photos, films amateurs, et aquarelles surréalistes de la main du poète.
Dans un cadre presque nu – deux cubes devant une immense toile du peintre Philippe Louisgrand qui fait office d’écran – Michel Arbatz nous raconte la vie de Robert Desnos avec une quinzaine de ses poèmes et chansons-phares.
Un hommage sur un ton très libre à un homme épris de liberté, avec ses mots explosifs.   Il existe également une version légère sans vidéo de ce spectacle.

Crédits photos : Olivier Roman F-Garcia

Textes de Robert Desnos / Michel Arbatz conception, musiques, voix, guitare, bandonéon
Olivier-Roman Garcia guitares, bouzouki, arrangements / Laetitia Orsini, création et régie lumières
Montage vidéos : Julien Cano et Sophie Brunet / Peinture : Philippe Louisgrand

Que Lisbonne est jolie
Rose Sélavy

Documentation PDF du spectacle Desnos et merveilles avec fiche technique


Chez Jeanne

Ni pipe ni moustache dans ce spectacle. Michel Arbatz alternant récit et chansons de Brassens y raconte le parcours de celui qui manqua d’être « mauvais garçon » et chez qui la poésie devint une ouverture au monde. Il révèle les années de l’enfance, de l’adolescence turbulente, puis celles de la guerre et de l’après-guerre où Brassens, avec une rare opiniâtreté et sans souci d’aucun confort, fera de l’amour de la vie et de l’amitié les sources de sa plume. On y entend toutes sortes d’anecdotes peu connues, les mots de Brassens lui-même, en particulier ceux de ses lettres à son ami Roger Toussenot. Cette évocation s’arrête en 1952, année de ses débuts à la scène. Les chansons de Brassens – une vingtaine, parmi lesquelles quelques inédits, viennent en écho de chaque épisode avec de belles surprises musicales à travers les arrangements d’Olivier-Roman Garcia qui l’accompagne sur scène.

Quelques extraits musicaux

Comme des bras ouverts
Pauvre Martin
Jeanne

Documentation PDF du spectacle Chez Jeanne

Quelques représentations : Festival Brassens Vaison la Romaine (84) / Théâtre de Poche Sète (34) / Aniane (34) /Montpellier Festival Cinémed / Bastia (20) / Prunelli Fiumi d’Orbu (20) / Orvault (44) / Montauban (82) Paris Théâtre du Petit St Martin / Jouy le Moutiers (95) / Bar le Duc (55) Festival de Sarlat (24) / Balaruc les Bains (34) / St Gély du Fesc (34) / Commercy (55)


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